Les régions côtières du maroc
Entretien avec Lahsen AÏT BRAHIM, professeur des sciences de la Terre
Après le terrible séisme qui a frappé le 20 décembre 2004 l’Asie du Sud et du Sud-Est, nous avons contacté M. Lahsen AÏT BRAHIM, spécialiste des sciences de la terre, qui nous a éclairé sur le sujet et évoqué les risques de tsunamis sur le Maroc que peuvent générer des séismes atlantiques.
Lahsen AÏT BRAHIM est Professeur à l’Université Mohammed V, Faculté des Sciences de Rabat, Département des Sciences de la Terre. Il est membre de l’UFR Géoenvironnement, Risques Naturels et Génie Littoral, responsable du Laboratoire Risques géologiques et membre de l’équipe marocaine ayant participé à l’élaboration du code de construction parasismique au Maroc RPS 2000.
Q : Est ce que le tremblement de terre du 20 décembre 2004 a été détecté par le réseau de surveillance sismique marocain ? et quelles sont les caractéristiques de ce séisme ?
R : Les stations du réseau de surveillance sismique marocain du CNRST et les centres de surveillance des tremblements de terre du monde entier ont enregistré et localisé le plus violent et destructeur séisme qui s’est produit le dimanche 26 décembre à 00 heure 58mn (GMT). Son épicentre se situe au large de l’île de Sumatra à 250 km au sud-sud-est de la ville de Banda-Atjeh et à 320 km à l’ouest de celle de Medan(3,30 degrés de latitude nord, 95,78 degrés de longitude). Sa magnitude est de 8,9 à 9(USGS) sur l’échelle ouverte de Richter, et son foyer (qualifié de superficiel) se trouve à une profondeur d’environ 20 km.
Ce séisme, le plus violent survenu dans le monde depuis quarante ans a généré une série de tsunamis. Ces vagues géantes de 3 à 1O mètres de hauteur ont déferlé, sur plusieurs pays d’Asie du Sud, en ravageant sur leur passage barques et bateaux, plages et constructions côtières. Ainsi, des milliers de kilomètres de côtes on été submergé en Indonésie, au Sri Lanka, en