Les registres
Le registre comique (on cherche à faire rire ou sourire) comporte de nombreuses nuances importantes :
- la satire (registre satirique) est une critique, virulente et moqueuse, d’un ridicule, d’un défaut ou d’un vice; elle est proche de la raillerie, du sarcasme ; elle utilise la déformation par exagération, peut se rapprocher de la caricature.
- l’ironie (le registre ironique) - du grec eironéia, " interrogation " : il faut que le lecteur s’interroge sur ce qu’on a pu vouloir dire - consiste à dire, par raillerie, le contraire de ce que l’on pense ou de ce que l’on veut faire penser. Elle provoque la surprise ; on la trouve souvent dans les textes polémiques et dénonciateurs. Elle se manifeste par l’utilisation d’antiphrases, de litotes, d’exagérations, etc.
- la parodie (le registre parodique) est une imitation moqueuse. On ne peut la reconnaître que si l’on connaît ce qui est imité (la fable d’Anouilh " La cigale " parodie celle de La Fontaine).
Des cas particuliers de parodie sont le burlesque (on traite un sujet noble, héroïque, avec des personnages vulgaires et un style familier) et l’héroï-comique (on prête à des personnages d’humble condition des manières recherchées, dans le registre épique).
- l’humour (le registre humoristique) est plus difficile à définir qu’à pratiquer. Il attire l’attention, avec détachement, sans méchanceté, sur les aspects plaisants ou insolites de la réalité. On peut le décrire comme " une acceptation consciente de la différence entre l’idéal et le réel, différence que l’on n’hésite pas à souligner, ce qui est une façon de s’en dégager ". On parlera d’humour noir s’il se manifeste à propos d’une situation, d’une manifestation grave, désespérée ou macabre.
Un texte comique peut mêler plusieurs de ces registres, par exemple, la parodie et l’humour.
Contrastant avec le ton comique, plus léger, on peut adopter un ton sérieux, voire grave ou tragique. Là aussi, des nuances importantes existent :
- Le