La série d'attentats de ce matin à Alger me perturbe énormément. Outre le fait d'y avoir mes parents, anciens collègues et amis sur place, c'est la situation, le climat politique ambiant qui me tarabuste. Surtout si l'on sait que le 17 Mai prochain, auront lieu les élections législatives dont de nombreux partis politiques, à l'instar du Front des Forces Socialistes (F.F.S.), le plus vieux parti de l’opposition, cherchent le boycott sous prétexte que "il n’existe pas (en Algérie) d’élections sérieuses, toutes les élections ont été falsifiées et enfin il est clairement établi que 70% de la population ne votera pas"...
Si le boycott a été choisi par les uns, les forces obscures, elles, ont opté pour la politique de la peur et de la terreur comme durant les dix années noires (1992-2002) où l'Algérie s'est retrouvée isolée, abandonnée de toutes les nations, de toutes les grandes nations... Seuls les pays africains ont maintenu leurs relations diplomatiques et économiques avec elle tandis que les chancelleries, écoles et entreprises occidentales fermaient à tour de rôle. La France a rétabli ses relations en 2001 avec comme point d'orgue la visite du Président Chirac à Alger du 2 au 4 Mars 2003. Seuls deux presidents francais s' étaient deja rendus en Algerie, M.Giscard d'Estaing en 1974 et M. Francois Mitterrand dans les années quatre-vingts, mais dans le cadre de visites de travail. La visite de M. Chirac a été la première du genre car il s'agissait d'une visite d'Etat, ce qui lui confere du point de vue protocolaire, la plus haute importance. Les presidents Bouteflika et Chirac avaient ensuite signé une déclaration d'amitié baptisée "Déclaration d'Alger" et qui visait le développement des relations bilatérales dans plusieurs domaines. L'année de l'Algérie en France et celle de la France en Algérie sont venues dans la foulée.
Les Etats-Unis, eux, n'ont repris leurs relations avec elle qu'après avoir subi les affres des attentats du 11 Septembre 2001 : l'expérience