Les relations amoureuses et sexuelles ches les personnes atteintes d'un handicap mental.
La sexualité répond à des données biologiques et comportementales. Elle permet l'accouplement, la reproduction et la satisfaction sexuelle.
Sur le plan biologique, l'homme et l'animal ne diffèrent guère. Leurs équipements neuroniques et hormonaux sont semblables.
Sur le plan comportemental, il en va tout autrement.
Globalement, l'animal, enfermé dans l'instant présent, obéit à son instinct.
L'homme est un être doué d'émotions. Il s'est construit à partir d'expériences relationnelles fortement affectives. Parce qu'il est tributaire de souvenirs plaisants ou douloureux, il invente l'origine de ses besoins et l'objet de ses désirs par le biais de représentations qu'il élabore progressivement.
La sexualité de l'homme est vécue dans l'anticipation. Elle se nourrit de données imaginaires. Ces représentations dépendent de la culture et de l'éducation. Elles se développent aussi en fonction de la liberté laissée à l'enfant dans ce domaine. Ces représentations ont toutes une part obscure et paraissent plus ou moins avouables. Dès que l'on parle sexualité, on mobilise en nous ces représentations. Et l'on n'a rien à faire de plus pressé que de se convaincre qu'elles sont semblables à celles de nos interlocuteurs. C'est ainsi qu'une norme se définit. Et c'est en fonction de cette norme, très arbitraire, que l'on évalue la sexualité d'une population donnée.
Par exemple, la sexualité des handicapés physiques pose peu problème. Elle est bien étudiée, affirmée et validée. Une fois admis qu'elle est possible, elle n'effraie plus. Le handicapé physique partage sa vie sexuelle avec les non-handicapés. Il a des désirs communs, qu'il assouvit le plus possible comme tout le monde. Son handicap nécessite peutêtre des aménagements