Les relations apres la guerre froide
Entre 1987 et 1991, ce système bipolaire disparaît. Maints repères, maintes stratégies politiques sont alors bouleversés. Privés d’ennemi, les Etats-Unis désormais seule superpuissance doivent repenser leur politique étrangère. Dès 1991, le président américain G. Bush assigne à son pays une tâche ambitieuse : refonder « un nouvel ordre mondial sur des bases plus conformes aux principes et aux valeurs de la démocratie ».1 En l’absence de leur grille d’analyse traditionnelle, les politologues, les historiens cherchent de leur côté à comprendre ce monde de l’après guerre froide et à trouver quel «nouvel ordre» régit les relations internationales. Cependant c’est le désordre, l’instabilité, la complexité qui semblent régner en maître sur une « planète balkanisée » sans qu’apparaissent des recompositions géopolitiques pérennes.
Dans ce contexte d’incertitude, plus de 10 ans après la chute de l’empire soviétique, les programmes officiels demandent expressément aux élèves de terminale d’étudier le «nouvel ordre mondial». L’enseignant ne peut alors éviter ces deux questions fondamentales :
? Quel sens donner à ce concept de « nouvel ordre mondial ? ? Quelle histoire des relations internationales peut-on enseigner aujourd’hui ?
I. « Le nouvel ordre mondial » : un concept récent qui pose problème :
A. "Le nouvel ordre mondial", un nouveau thème d’étude