En 1787, lors de la rédaction de la Constitution des Etats-Unis, les constituants se sont très largement inspirés des idées de Montesquieu. Ils ont donc privilégié dans leur rédaction, la limitation des pouvoirs. Cette limitation pour Montesquieu passe d’abord par la séparation stricte des pouvoirs. Une séparation stricte dans laquelle les pouvoirs doivent nécessairement exercé un contrôle mutuel. C’est dans cet esprit qu’a été rédigée la constitution américaine de 1787, tout cela dans le but de protéger les libertés individuelles et les droits des Etats fédérés face au pouvoir face au pouvoir fédéral. Le Congrès comprend deux chambres : le Sénat et la Chambre des représentants. Les sénateurs sont au nombre de cent (deux par Etat) et sont élus dans leurs Etats respectifs pour six ans. Ils sont indéfiniment rééligibles. Avant le 13ème amendement de 1913, ils étaient élus par la législature de l’Etat, désormais ils le sont directement par les citoyens ; ce qui leur confère nécessairement une plus grande légitimité. Les députés quant à eux sont quatre cent trente cinq depuis 1929 et sont élus pour deux ans. En l’absence de droit de dissolution et grâce au système de vice-présidence, les termes des élections fédérales coïncident toujours : le mandat du président étant de quatre ans, les élections de mid-term portent sur le renouvellement de l’ensemble des députés et du tiers des sénateurs. Le Président peut donc voir au milieu de son mandat la majorité basculer. Ainsi les constituants ont crée le Congrès pour contrer une éventuelle main mise sur le pouvoir du président américain. Ces deux organes sont considérés en réalité comme des « associés rivaux, condamnés à vivre ensemble ». Alors, dans une telle situation comment est-il possible que le système constitutionnel reste stable ? N’y a-t-il pas un réel risque de guerre interne entre ces institutions pour le pouvoir ? Dans un premier temps, nous étudierons que le Congrès et le président sont deux organes