Les relations internationales 1919-1938
Introduction
Poussés par leurs peuples, les négociateurs de Versailles cherchent à instaurer une paix définitive garantie par des mécanismes juridiques capables de régler les conflits éventuels. A peine rendu public, le dispositif de Versailles déçoit ces espoirs : des problèmes cruciaux restent en suspens et le retrait des Etats-Unis en 1920 prive la SDN de l’assise politique qui lui aurait permis de remplir sa mission. Dès lors, la voie est ouverte aux ambitions des nouveaux Etats d’Europe centrales et au révisionnisme des pays insatisfaits, jusqu’à paralyser le système international en 1924. Ensuite, l’intervention anglo-américaine et la prospérité retrouvée permettent une détente ambigüe fondée sur l’entente franco-allemande et sur la sécurité collective, en attendant le retournement de 1929-1931.
I. Le système de Versailles
1) Méfiances et intérêts divergents divisent les vainqueurs
LES EUROPEENS SONT FIDELES AU PRINCIPE D’EQUILIBRE CONTINENTAL
Les européens se sont engagés par 3 accords secrets signés par la France, la Grande-Bretagne et l’Italie :
- traité de Londres (1915) : accorde à l’Italie le Trentin, l’Istrie et la Dalmatie sous réserve d’un arrangement avec la Serbie. S’y ajoutent des compensations coloniales en cas de partage de l’Empire Ottoman.
- accord de Saint-Jean de Maurienne (1917) : sans valeur juridique, il précisait la nature de ces compensations et évoquait la possibilité d’un démembrement de l’Allemagne.
- accords Sykes-Picot (1916) : prévoient le partage du Proche-Orient dans lequel la France obtient le Liban et le nord de la Syrie, la Grande-Bretagne reçoit la Mésopotamie et le reste de la Syrie et la Palestine doit passer sous administration internationale.
Ces traités sont rejetés par Wilson et divisent même les puissances européennes.
LES 14 POINTS DE WILSON (1918) ET LA CONFERENCE DE LA PAIX
Par ses 14 points, Wilson défend une vision libérale, démocratique