Les relations internationales d un point de vue sociale
PORT-AU-PRINCE (Reuters) - Les secours commencent à s'organiser en Haïti, dévasté par le séisme du 12 janvier, mais les médecins estiment que le grand défi des jours à venir portera sur les soins à apporter aux dizaines de milliers de personnes blessées et privées de toit par la catastrophe.
Les Américains ont accru leur présence, comme ils l'avaient annoncé la veille. Une vingtaine d'hélicoptères Blackhawk ont atterri dans l'enceinte du palais présidentiel de Port-au-Prince pour débarquer des militaires qui ont entrepris de distribuer des repas et des bouteilles d'eau aux rescapés.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a parallèlement accepté la recommandation du secrétaire général, Ban Ki-moon, d'envoyer 3.500 casques bleus supplémentaires pour renforcer la mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah). Ils devraient être à pied d'oeuvre d'ici deux semaines, selon Edmond Mulet, qui a pris la direction de la mission.
En pointe dans la gestion des secours, les Etats-Unis ont déployé 11.000 hommes au total, sur terre ou sur mer au large de Haïti. La première mission de ces forces est l'assistance humanitaire, a souligné le chef du Pentagone, Robert Gates, même si elles assureront des tâches de sécurité si nécessaire.
Des scènes de pillage ou de bagarres entre rescapés ont été signalées ces derniers jours, mais un responsable américain a jugé que ces actes de violence restaient isolés et ne bloquaient pas les opérations humanitaires.
Des militaires américains en tenue de combat ont pris position mardi à l'hôpital général de Port-au-Prince, dont le personnel est submergé par l'afflux de blessés. A leur arrivée, les rescapés qui campent devant l'établissement se sont massés contre les grilles pour mendier des vivres.
LA POLICE DÉPASSÉE PAR LES PILLARDS
D'autres GIs ont été dépêchés à Leogane, à l'ouest de la capitale, et à Jacmel, sur la côte Sud, pour assurer la sécurité aux points