Les relations maghreb /europe
Relations Europe-Maghreb. La question des investissements directs
In: Tiers-Monde. 1993, tome 34 n°136. pp. 927-935.
Citer ce document / Cite this document : Talha Larbi. Relations Europe-Maghreb. La question des investissements directs. In: Tiers-Monde. 1993, tome 34 n°136. pp. 927-935. doi : 10.3406/tiers.1993.4811 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/tiers_0040-7356_1993_num_34_136_4811
DOCUMENTA TION
RELATIONS EUROPE-MAGHREB LA QUESTION DES INVESTISSEMENTS DIRECTS par Larbi Talha* La question des investissements directs étrangers dans les pays en voie de développement est d'une actualité cruciale. La majorité des pays du Sud sont de plus en plus demandeurs d'investissements directs qui ne sont pas, en principe, générateurs d'endettement, et l'on escompte que leurs effets seront positifs, part iculièrement dans le domaine de la création d'emplois. Quelle est l'importance des flux d'investissements étrangers au Maghreb, quel est leur impact par secteur d'activité, et quelles tendances peut-on observer durant les décennies 70 et 80 ? LES INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS AU MAGHREB : LES RISQUES D'UN DÉSENGAGEMENT DURABLE ? Les temps ont changé, la méfiance affichée à l'égard du capital étranger par les pays maghrébins au lendemain de leur indépendance a laissé place aujourd'hui à une stratégie d'ouverture tous azimuts et de libéralisme débridé. Tout est fait pour attirer les capitaux extérieurs et la législation a été modifiée en ce sens, comme en témoignent notamment les nouveaux codes d'investissements et les lois diverses, promulguées durant les années 80, dans les trois pays : Maroc, Tunisie, Algérie. Dans le cas de ce dernier pays, il ne s'agit pas seulement d'un simple changement de politique à l'égard du capital étranger, mais d'une véritable révolution, sinon dans les faits, du moins dans les mentalités. Les facteurs qui ont contraint les trois pays à ce retournement sont connus : le poids étouffant de la dette