Les relations président, premier ministre
Les relations président, premier ministre sous la V eme République La Constitution du 4 octobre 1958 consacre la V eme République. De Gaulle au pouvoir a pour volonté de réalisé le dessein de Bayeux, exposé aux français 12 ans auparavant. Nul n’ignore la conception du pouvoir du Général qui souhaite un véritable Chef de l’Etat, disposant de larges prérogatives dont l’application serait garantie par une séparation claire des pouvoirs, ne laissant aucune place à l’immixtion du législateur au sein de l’exécutif. Le Général souhaitait un exécutif fort, et libre dans ses démarches.
Dès lors, le garde des sceaux, Michel Debré assisté d’un groupe de 11 membres (8conseillers d’Etat et 3 professeurs) se mettent au travail pour rédiger une Constitution prônant la rationalisation du parlementarisme. Les points primordiaux dans l’élaboration de ce texte ont été d’établir une séparation stricte entre domaine législatif et réglementaires afin de laisser une marge de manœuvre à l’exécutif dans certains domaines. Le Gouvernement sera aussi renforcé par la nécessité d’un vote à la majorité absolue et non plus simple pour engager la responsabilité du cabinet.
Cependant, cette nouvelle Constitution établissant un exécutif rehaussé, ne prône nullement une prédominance de ce dernier sur le Parlement. Cette Constitution vise à garantir le maintien d’un régime parlementaire, où le premier ministre serait responsable uniquement devant le Parlement. Il s’agit d’un régime inspiré de la pratique en Grande-Bretagne où le rôle du prime minister est primordial. C’est ainsi que la Constitution de 1958 offre de larges prérogatives au Premier Ministre.
Cependant, sous la V eme République, l’exécutif se veut bicéphale, et bien que dans le texte constitutionnel la fonction du Président de la République et celle du Premier ministre soient distinctes, ils doivent agir ensemble. Cette dyarchie entraine des relations entre les deux têtes de l’exécutif, relations