Les revenants

1158 mots 5 pages
Des la première page de Revenants, Paul Auster nous livre d'emblée l'essentiel de sa trame : « l'affaire semble relativement simple. Blanc voudrait que Bleu file un dénommé Noir, qu'il le tienne à l'oeil aussi longtemps qu'il le faudra ». Cette deuxième partie de la Trilogie new-yorkaise se passe en 1947 et durera des années. Bleu est détective privé, et il est engagé par Blanc pour surveiller Noir. Mais Noir reste essentiellement assis chez lui à écrire. Pendant que Bleu de l’autre coté de la rue se met à réfléchir et à élaborer des scenarios possibles : ne serait-ce pas Noir lui-même qui l’a engagé pour l’observer ? Lui-même n’est-il pas l’objet d’une surveillance ? Il se consacre tellement à ce job qu’il ne fait plus rien d'autre, omet de donner de ses nouvelles à la future madame Bleue, alors même qu’il a envie de le faire. En écrivant un rapport de sa surveillance, il se rend compte que les mots ne font qu’obscurcir son récit et non l’éclairer. Là encore, le résumé est difficile à faire, le texte contient des mises en abyme qui le rendent assez complexe, les thèmes traités sont ceux de l’enfermement, de la solitude, celle de l’écrivain en particulier, et le résultat est passionnant !!

Pour ce deuxième livre de sa Trilogie new-yorkaise, tous se passent à New York, mais racontent des histoires différentes, avec des personnages différents. Même si, au final, le thème est le même : la dépersonnalisation. Paul Auster met en scène d'autres personnages que ceux de Cité de verre. Mais deux d'entre eux sont à nouveau des détectives privés et leurs tribulations à New York mettent une fois encore en évidence l’égarement physique du héros et les difficultés a combler son vide intérieur. Les deux récits tissent aussi les thèmes de la filature, de la quête d'identité, des errances dans New-York, de la mise en abime, de la solitude (par l'isolement volontaire), la réalité qui se confond avec l'invention et les faux-semblants, le vertige de soi à travers l'autre, la folie

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