Les rites d'intéraction
Auteur : Goffman Erving
Edition : Les éditions de minuit, 1974
Analyse des éléments rituels inhérents aux interactions sociales
Goffman commence par définir le terme « face » : « On peut définir le terme de face comme étant la valeur sociale positive qu’une personne revendique effectivement à travers la ligne d’action que les autres supposent qu’elle a adoptée au cours d’un contact particulier. » (pg9)
« Garder la face », signifie que la « face » que nous avons présentée a été confirmée par l’altérité. Pour « garder la face », il est nécessaire de prendre en considération notre place au sein de la société.
« Perdre la face », c’est ne pas parvenir à mettre en valeur au travers de nos actions, ce que nous sommes, cela signifie également que l’altérité ne peut pas en faire état, ne peut pas confirmer, cette position.
Prendre conscience qu’on est capable de « garder la face », permet d’acquérir une certaine confiance, une certaine assurance. Au contraire, « faire mauvaise figure » ou encore « piètre figure », engendre des sentiments de honte liés à la perception d’une certaine humiliation. Dans ce cadre, l’image qu’on souhaite présenter de soi n’a pas été confirmée par l’altérité.
Goffman définit le terme d’assurance comme ceci : « j’emploierai le terme d’assurance pour désigner l’aptitude à supprimer ou à dissimuler toute tendance à baisser la tête lors des rencontres avec les autres. » (pg12)
Dans le cadre d’une rencontre, la personne qui souhaite « garder la face » doit assurer un certain ordre expressif (cohérent avec la face qu’il présente).
« Garder la face » est une condition de l’interaction, ce n’est pas son but.
La « figuration » désigne les actions mises en œuvre par une personne pour qu’aucun des participants ne perde la face. Ces actions sont codées en fonction d’une culture (à la fois individuelle et sociétale). La conscience du jeu