Les rois de france et la croisade (1180-1270)
INTRODUCTION :
Les croisades sont longtemps restées aux yeux des orientaux, des guerres comme les autres menées par les Francs. Ceux-ci pèlerins en premier lieux se considéraient comme des soldats du Christ, marqués du signe de la croix, d’où l’on forma vers le milieu du XIIIème siècle le terme de « croisade ». Les textes médiévaux désignent le plus souvent celle-ci comme le « voyage de Jérusalem » et au XIIIème siècle, au moment où le mouvement se fait plus régulier, sous le nom de « passage ». Toutefois, l’idéal de la croisade, en tant que « guerre juste », perd son sens tout au long du XIIIème siècle malgré les efforts de Louis IX en 1254. La croisade de Tunis en 1270 marque bien la fin d’une époque. Non seulement, elle a plus pour but de convertir et d’expier que de conquérir la Terre sainte mais elle est aussi un échec total. Dans cette époque de croisade, les rois Francs sont les plus actifs. Cela peut se comprendre par l’importance croissante du royaume capétien en Occident à partir de 1180. En effet, l’Empire est toujours dans une situation délicate par rapport au pape. De plus, Frédéric Ier meurt en 1190, et l’Empire entre dans une série de conflit. L’Espagne est occupée par la Reconquista et les rois anglais ne sont pas sacrés et donc ne possèdent pas cette grâce divine qu’ont les rois des Francs. Ceux-ci sont donc les plus aptes à servir la Chrétienté, d’autant plus qu’entre 1180 et 1270, le domaine royal est considérablement agrandi et la souveraineté royale est affermie dans le royaume. De quelle manière, l’idéal de la croisade disparaît-il peu à peu ? C’est par un processus complexe qu’à la fin du XIIIème siècle, l’idéologie de la croisade devient une utopie à la disposition des princes et de la papauté et susceptible de cristalliser les contenus les plus divers.
I.) La troisième croisade : un idéal déjà déclinant.(1190-1191)
a.) Les causes de la troisième croisade.
Les Francs ont pris