Les régimes politiques
Le régime politique fait référence à la manière dont le pouvoir est organisé et exercé au sein d'une entité politique donnée. Cela renvoie donc à la forme institutionnelle du pouvoir mais aussi à la pratique découlant de cette forme institutionnelle. Cela dépasse l'étude constitutionnelle (qui analyse les structures formelles d'un État) mais n'est pas non plus à confondre avec l'étude des systèmes politiques (c'est-à-dire l'étude des acteurs et des actions).
L'exercice du pouvoir est très important car tout en ayant la même forme institutionnelle, des régimes politiques peuvent se distinguer en fonction de la pratique, de l'exercice du pouvoir.
Régime totalitaire
À partir des travaux d'Hannah Arendt, Carl Joachim Friedrich et Raymond Aron nous pouvons résumer les principales caractéristiques de ce type de régimes : • l'existence d'une idéologie infaillible et totalisante • la vie politique, sociale et économique est régentée au niveau privé et public • l'existence d'un parti unique (parti-État) qui a le monopole des moyens internes de communication de masse • une répression violente de l'opposition via une police secrète, le but étant d'incarner la terreur
Les régimes fascistes, nazis et soviétiques peuvent être considérés comme des exemples de régimes politiques totalitaires[], même si Arendt considère l'Italie fasciste de Mussolini comme un "totalitarisme non abouti".
Régime autoritaire
Dans les années 1960, certains régimes sont apparus, notamment au Chili et en Espagne, qu'il n'était pas possible de classifier comme régime totalitaire. Mais il ne s'agissait pas non plus de démocraties libérales. La science politique moderne a donc établi une catégorie intermédiaire, par défaut.
Les différences avec les régimes totalitaires sont les suivantes : • absence d'idéologie totalisante et infaillible • tolérance vis-à-vis de pouvoirs externes au parti unique sur lesquels ce dernier s'appuie: l'Église,