Les républicains (1848-1914)
Entre février et juin 1848 la Seconde République est d’abord victime des divisions des Républicains et disparaît sans gloire après un coup d’état réussi par son propre président, le prince Louis-Napoléon. En 1914, à la veille du premier conflit mondial, le monde politique unanime proclame « l’union sacrée » face à l’envahisseur sur la tombe de Jean Jaurès, assassiné quelques jours plus tôt. La République n’est plus alors contestée.
Qu’est-ce qui définit dans cet intervalle les Républicains ? Ils revendiquent l’héritage de la Première République (1792-1799), refusent la monarchie comme l’empire et veulent établir un nouveau régime reposant sur la souveraineté populaire même si son contenu est à préciser. En effet au-delà de dénominateurs communs, les différences sont nombreuses. Pour certains la question politique est première alors que pour d’autres la véritable République ne peut exister que si elle est « sociale ». Ces Républicains évoluent avec les transformations considérables du XIXe siècle, en raison de leurs échecs successifs puis de la conquête du pouvoir. L’ouvrier Albert a peu de points commun avec Raymond Poincaré, notable lorrain, patriote, nationaliste modéré et Républicain sincère.
Comment ces hommes longtemps considérés comme des Révolutionnaires ont-ils pu conquérir durablement le pouvoir ? Cette réussite les a-t-elle transformés ?
I) (1848-1871) Les Républicains de l’exil ou des Républicains impuissants à établir la République
1 La seconde République ou le choix impossible
- Républicains de raison, d’opportunité =/= Républicains modérés =/= Républicains avancés. - La peur de la Révolution sociale. - Divisions et erreurs : la République livrée à ses adversaires (1849-1852), le régime coupé d’une partie du peuple. - L’émergence d’une France républicaine : les résistances au coup d’état
2 Les Républicains enchaînés ou les vaincus
- Les républicains victimes