Les réécritures avec le mythe de dom juan, question sur corpus : comment les auteurs ont-ils perpétuer, renouveler ou innové le mythe de dom juan.

530 mots 3 pages
La réécriture est pratiquée depuis l'Antiquité et demeure encore jusqu'à nos jours. Nombreux sont les auteurs à avoir réalisé ce genre de travaux, jouant sur les registres et les genres afin d'attribuer un brin de nouveauté ou une nouvelle perception à un mythe choisi. A travers ce corpus diachronique nous nous pencherons sur le mythe de Don Juan et verrons comment des écrivains comme Molière, Thomas Corneille, Charles Baudelaire ou encore Ernst Theodor Amadeus Hoffman adapteront le mythe de Dom Juan à partir du texte de Tirso de Molina, Le Trompeur de Séville ou le Convive de pierre (1630).

Tout d'abord nous pouvons constater un enjouement particulier chez les auteurs classiques pour ce mythe. En effet, Molière et Thomas Corneille établiront leur version de l'histoire dans les trente voire quarante années qui suivirent la parution du texte de Tirso de Molina en 1630. Ces deux classicistes proposent également une version théâtrale du Trompeur de Séville, enrichissant le texte initial. Molière attribuera par exemple à son personnage principal un orgueil non présent chez de Molina face à la mort qui survient à lui dans la scène finale ; il refuse de se "repentir" ligne 10 comme lui conseille Sganarelle. Corneille quant à lui réalise une versification du mythe, offrant aux lecteur un nouveau plaisir à redécouvrir l'histoire, une écriture rythmée par des césures aux hémistiches comme aux vers 9, 14 ou 30 ainsi qu'une morale explicitement prononcée en dernière scène renouvellent la légende et peuvent permettre au lecteur une meilleure interprétation. Baudelaire et Hoffmann sont deux auteurs à avoir aussi renouvelé l'histoire de Dom Juan en ayant réadapté et transposé en un genre différent le récit initial. Chez Baudelaire, a l'instar de chez Thomas Corneille, la versification est de rigueur. Celle de Baudelaire est classique car il alterne rimes masculines et rimes féminines, donnant une fluidité au récit. L'absence de dialogue et la rupture avec le dynamisme du

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