Les salopard en vacance
En savoir plus sur http://www.jolpress.com/article/le-canard-enchaine-lexception-francaise-dechainee-22175.html#vuH3pGmLSyQoWwpV.99Créé le 10 septembre 1915, le Canard Enchaîné cherche par tous les moyens à lutter contre la propagande officielle et le bourrage de crâne mis en place lors de la première guerre mondiale. Afin d’éviter la censure, sa seule arme est le rire et l’utilisation d’un langage codé, alliant jeux de mots, ironie, métaphores, surnoms moqueurs, et autres figures de styles. Il popularise ainsi des expressions telles que « Minute Papillon » ou « Bla-bla-bla ». Son nom provient de L’Homme libre, une publication qui s’était renommée L’Homme enchaîné après avoir été censurée pour des critiques du gouvernement. Les créateurs du Canard, Maurice et Jeanne Maréchal nomment leur journal Le Canard Enchaîné. Ils comptent parmi leurs collaborateurs Anatole France, Tristan Bernard et Jean Cocteau. La vérité et la liberté comme devise
Le slogan de l’hebdomadaire brandit la liberté de la presse, qui « ne s’use que quand on ne s’en sert pas ». La devise qu’invente HP Gassier en 1915, « Tu auras mes plumes, tu n’auras pas ma peau », ironise sur la capacité du journal à éviter toute forme de censure. Le journal cherche à faire de sa stabilité une marque de fabrique. Il applique la charte de Munich, rien ne lui importe plus que la véracité des faits qu’il rapporte. Leurs sources, plusieurs fois recoupées entre elles, sont principalement institutionnelles, issues de leur carnet d’adresses ou du courrier des lecteurs. Seuls les journalistes sont rémunérés pour les informations recueillies.