Les sauterelles
Le codex a été copié par trois scribes dans un scriptorium d'une cité du monde gréco-romain comme Alexandrie, Rome ou Césarée de Palestine. Il a été considéré comme faisant partie d'une commande de l'empereur romain Constantin Ier mais cette hypothèse est réfutée au xxie siècle. Au cours des siècles suivants, sa situation géographique n'est pas connue et des correcteurs remanient les textes de nombreuses fois.
Constantin Tischendorf découvre le codex en 1844 au monastère Sainte-Catherine du Sinaï au cours de deux voyages pour le roi de Saxe Frédéric Auguste puis d'un troisième voyage pour le tsar Alexandre II de Russie. Tischendorf publie ensuite en 1862 les découvertes de sa première expédition sous le titre Bibliorum codex Sinaiticus Petropolitanus. Konstantinos Simonides, un brillant faussaire, prétendra avoir rédigé le codex dans un monastère du Mont Athos mais sa supercherie est démasquée en 1863. Entre 1907 et 1911, Vladimir Benechevitch trouve trois nouveaux feuillets. Kirsopp Lake publie l'intégralité du Codex Sinaiticus en fac-similé en 1911 et 1922.
Tischendorf rapporte ses découvertes à chacun de ses commanditaires : un tiers du codex à l'université de Leipzig et le reste à Saint-Pétersbourg. En 1933, les autorités soviétiques vendent la plupart des feuilles du codex qu'elles détiennent à la Grande-Bretagne qui les confie au British Museum. En 1975, les moines du monastère Sainte-Catherine du Sinaï, puis en 2009 un étudiant nommé Nikolas Sarris, découvrent de nouvelles parties du codex qui