les sources de la croissance economique
• Une des questions les plus discutées de la science économique est celle des origines de la croissance économique. La réponse à cette question a, en effet, des implications importantes en matière de politique économique. Certains économistes ont cherché à mettre en équation le lien existant entre les facteurs de production, les input (le travail et le capital), et la production réalisée, l'output. La fonction Cobb-Douglas (du nom de deux chercheurs américains) se présente, par exemple, sous la forme générale suivante : Y = f (K,L) dans laquelle la production (Y) est fonction des quantités respectives de capital (K) et de travail (L) utilisées par l'appareil de production. La croissance de la production (Y) s'expliquerait en partie par l'accroissement des quantités de facteurs de production mises en œuvre, c'est-à-dire l'accroissement des quantités de capital (K) et de travail (L) utilisées.
• Les travaux d'autres économistes (notamment l'Américain R. Solow ou les Français J.J. Carré, P. Dubois et E. Malinvaud) ont montré que l'explication de la croissance par l'accroissement des quantités de facteurs ne permet de rendre compte que d'une faible part de la croissance observée. Il faut donc faire appel à des facteurs qualitatifs pour expliquer ce que R. Solow appelle le « résidu » (part inexpliquée de la croissance).
Ce résidu correspond, en réalité, à ce qu'on peut désigner par l'expression « progrès technique ». Cette notion un peu vague recouvre tous les éléments qui, à quantités de facteurs inchangées, permettent d'obtenir un résultat productif plus efficace, une production supérieure, c'est-à-dire d'améliorer la productivité globale des facteurs de production (connaissances scientifiques accrues, savoir-faire amélioré, expérience, accroissement de la qualification de la main-d'œuvre, technologies plus efficaces, meilleure organisation productive, etc.).
• Dans cette interrogation sur les sources de la croissance,