Les statuts de la confrérie de louviers

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Statuts de la confrérie de Louviers (1450) |

Au Moyen Age, l’homme seul n’existe pas. Les confréries, qui sont des structures électives de sociabilité et d’entraide, offrent aux médiévaux ce surcroît d’encadrement qui leur permet de cimenter la société et d’affermir le lien social. Elles sont particulièrement florissantes dans le contexte troublé des XIVème et XVème siècles, dans lequel les structures sociales sont mises à mal, les confréries induisent cette adhésion personnelle, marque de la « religion volontaire » à laquelle aspirent désormais bon nombre de laïcs. Théodose Bonnin était membre correspondant et inspecteur de la commission des Monuments Historiques mais aussi membre et ancien directeur de la Société des Antiquaires de Normandie. En s’inspirant de documents inédits, extraits des chroniques et des manuscrits des Bibliothèques et des Archives publiques de la France et de l’Angleterre, il a écrit dans son Cartulaire de Louviers, les statuts de la confrérie de Louviers. Ces staatuts font partie des plus complets que nous connaissions aujourd’hui. Précédés et suivis de l’approbation des autorités épiscopales, ils font connaître les dispositions qui président à la vie de la confrérie. Nous pouvons donc nous poser la question suivante, Quelles sont les caractéristiques de la confrérie de charité de Louviers ? Pour répondre à cette problématique, nous soulignerons dans un premier temps la spécificité de la charité normande ensuite nous définirons les modalités concrètes de la charité de Louviers et enfin nous parlerons des hommes au service de cette charité.

I- La particularité de la charité normande :

A) La charité normande : une définition bien particulière : Je vais donc faire l’étude des statuts de la confrérie de charité de Louviers, fondée en l’église Notre-Dame et approuvée par l’évêque d’Evreux, Guillaume de Floques, le 7 juin 1450 comme on peut le voir l.4 à 8 : « Par la permission et autorité de révérend père en

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