Les taux d'intérêt
Pour les néoclassiques : le taux d’intérêt est la rémunération de l’abstinence : celui qui prête renonce à une consommation immédiate pour épargner. Le taux d’intérêt devient le « prix du temps », la « récompense de l’attente ». Le taux d’intérêt relève d’un choix, d’un comportement, d’une vision de l’avenir, ce n’est pas un simple calcul.
Pour Keynes : le taux d’intérêt est la récompense de la renonciation à la liquidité. « Il mesure la répugnance des détenteurs de monnaie à aliéner leur droit d’en disposer à tout moment » Théorie générale. Les agents sont en permanente situation d’arbitrage entre actifs liquides (généralement préférés) ou placés (contre rémunération) : l’agent ne place qu’à condition qu’on lui verse une rémunération.
1) Le rôle des taux d’intérêt dans l’activité économique
a) Pour les ménages : le taux d’intérêt rémunère l’épargne et détermine ainsi la tendance à épargner et à placer le revenu épargné. Mais il détermine aussi le coût du crédit à la consommation ou au logement. Il constitue soit un stimulant de l’épargne soit un stimulant de la consommation selon son niveau. Il est un enjeu pour la consommation, l’épargne et l’investissement des ménages. Taux bonifiés = taux aidés, encouragent le ménage à emprunter.
b) Pour les entreprises : le taux d’intérêt détermine la rentabilité des investissements productifs. Quand il augmente, certains investissements deviennent non rentables. En effet, l’investissement dépend du rapport profit/capital investi : on n’investira que si ce rendement économique (EBE/capital fixe) est supérieur au coût des emprunts consentis pour investir (voir l’effet de levier/massue). Plus le rendement économique de l’investissement est supérieur au taux d’intérêt, plus on peut accroître la rentabilité des capitaux propres par