Les techniques et les enjeux de la mesure de la délinquance
Ce document est un article écrit par Laurent Mucchielli.
Laurent Mucchielli est un sociologue français âgé de 44 ans spécialisé en criminologie, notamment sur les questions de délinquance et de violence des populations immigrées. Il est également chercheur au Centre national de la recherche scientifique, plus connu sous le sigle CNRS, est le plus grand organisme public français de recherche scientifique.
Ce document se rattache à la délinquance, et plus particulièrement aux chiffres et statistiques sur la délinquance en France.
Mucchielli distingue premièrement trois règles d’or pour analyser les statistiques en sciences humaines :
– On ne peut rien dire d’un chiffre si l’on ignore comment il a été fabriqué.
– Un seul chiffre ne saurait permettre de décrire ni mesurer un phénomène social complexe.
– Les chiffres ne « parlent pas d’eux-mêmes », c’est nous qui les faisons parler.
Les arguments de Mucchielli contestant les différentes statistiques administratives :
- les « faits constatés » excluent les contraventions de 5 ème classe et l’ensemble des contentieux routiers, ce qui prouve que la plupart des actes délinquants échappent à cette statistique
- Les « faits élucidés »sont contestés par Mucchielli du fait qu’ ils peuvent être baissé ou augmenté artificiellement selon les policiers et les gendarmes qui ont traités plus au moins tel ou tel contentieux dans la période concernée.
- Les « personnes misent en cause » sont également contesté pour deux raisons ; premièrement il ne s’agit que des personnes suspectées dans la petite partie des faits constatés qui ont été élucidés, et deuxièmement que cette élucidation est très variable selon les genres d’infractions.
- « Les indicateurs répressifs » ne peuvent pas être totalement fiables car les policiers et les gendarmes n’informent pas de toutes les gardes à vue qu’ils ont réalisés ainsi que les nombre de personnes