Les teles locales ont-elles un avenir ?
Le « cas » Angers 7 est symptomatique du malaise général des télés locales, pour la plupart déficitaires.
La chaîne locale est loin d’être la première à mettre la clef sous la porte. Depuis le passage à la TNT c’est l’hécatombe, rien qu’à l’automne dernier 25 chaînes se mettaient en procédure de sauvegarde pour ne plus payer les coûts de diffusion astronomiques. Car la première difficulté est bien là, avec le passage à la télévision numérique terrestre, la situation est devenue complètement kafkaïenne: les coûts de diffusion, qui auraient dû être divisés par cinq, ont été multipliés par deux !
« Réactions en chaîne », on réduit les effectifs, la qualité des programmes baisse, l’audience aussi et les recettes publicitaires, principaux revenus des télés, sont insuffisantes. Car il est clair que dans ces conditions les annonceurs refusent d’investir dans ce canal de communication qui de surcroît manque d’offres commerciales cohérentes. Nous-même ne voyons pas lequel de nos clients aurait intérêt à être diffusé sur Angers 7, d’autant que le ticket d’entrée reste élevé eu égard, notamment, au coût de production d’un spot publicitaire.
Autrement dit le seul modèle économique « viable », pour la télé locale d’aujourd’hui, passe nécessairement par un financement accru des collectivités locales.
Mais est-ce au contribuable de payer pour une télé qu’il regarde de moins en moins et ne risque-t-on pas une dérive si les politiques contrôlent entièrement ce média