Les temps du récit
Le passé simple et l’imparfait de l’indicatif sont les temps dominants dans un récit au passé.
1. Le passé simple est utilisé pour exprimer la succession des actions dans leur enchaînement chronologique ;
Une grosse souche gisait sur le sol. Robinson la ramassa, s’approcha, leva la souche et l’abattit de toutes ses forces entre les cornes du bouc. place les actions au premier plan (trame narrative) ; présente les actions comme achevées, bornées, limitées dans le temps par un début ou une fin car elle se sont produites, une fois, à un moment déterminé du passé.
2. L’imparfait est employé pour préciser le cadre dans lequel les actions se succèdent ;
Robinson reprit connaissance : il était couché, la figure dans le sable. Les vagues déferlaient sur la scène mouillée et venaient lui lécher les pieds. Il se laissa rouler sur le dos. Des mouettes tournoyaient dans le ciel redevenu bleu après la tempête. Robinson s’assit avec effort. La plage était jonchée de poissons morts, de coquillages brisés et d’algues noires rejetés par les flots. Il se leva et fit quelques pas. place les actions à l’arrière-plan ; présente les actions comme inachevées, non limitées dans le temps (on ne peut pas indiquer leur début ni leur fin avec précision), comme étant en train de se dérouler dans le passé.
C’est pourquoi l’imparfait présente les actions dans leur durée,
Le soir tombait. Les voyageurs se hâtaient vers le village. est utilisé dans les descriptions,
Une rivière coulait en contrebas. Elle semblait peu profonde. est employé pour exprimer une idée d’habitude ou de répétition.
Quand il était embarrassé, il se grattait la tête.