Les thibault de roger martin du gard
Parution entre 1922 et 1940, 9 volume. Le passage est tiré de la 7ème partie, L’été 14.
1. Introduction
Les deux frères Antoine et Jacques Thibault se retrouvent à quelques jours de la déclaration de guerre. C’est l’occasion d’un débat où les deux frères pourtant liés, développent des idées complètement opposés : Jacques est un pacifiste convaincu et Antoine préconise l’obéissance aux autorités quelles que soient les réserves de la conscience.
- C’est un dialogue : les propos sont rapportés en style direct signalé par des guillemets. Les passages narratifs jouent le rôle des didascalies : ils indiquent l’intonation , l’attitude, le regard…
« Le ton restait si volontairement mesuré…Très calme, il regarda son frère, et esquissa même un sourire amical ».
- Les positions sont antagonistes.
2. Le pacifisme de Jacques Sa position individuelle lui est inspirée par des valeurs qu’il revendique.
-La guerre est pour lui « une entreprise que je considère comme une trahison, de la vérité, de la justice et de la solidarité humaine ».
-Il affirme la prévalence des valeurs personnelles sue celle de l’état, du gouvernement ou de la nation « Je n’accepterais jamais qu’un gouvernement puisse me forcer à prendre part à une crise ».
-Il clarifie sa position de dissident : « la trahison est du côté de ceux qui n’obéissent pas à un idéale de solidarité internationaliste », « le courage et l’héroïsme sont du côté de ceux qui refusent d’obéir aux ordres de mobilisation », « crosse en l’air ».
Il y a dans la riposte de Jacques un aspect polémique, il amalgame les arguments de son frère à un point de vie opportuniste « tous les raisonnements opportunistes comme les tiens », « vos lois et vos juges ».
-Les derniers mots qu’il prononce sonnent comme une menace révolutionnaire : « je continuerais à lutter jusqu’au bout…y compris par le sabotage ».
-Plus on avance dans l’argumentation de chacun plus on