Les transferts culturels entre la france et l'europe de l'est au xixe siècle
19e siècle= en Europe celui de la question nationale. L’Etat-nation s’imposait comme modèle politique concurrent aux empires, incapables de répondre aux aspirations des peuples. C’est le temps du romantisme, vecteur des identités nationales.
« Première moitié du 19e ne fut donc pas aussi « fructueuse » pour toutes les populations d’Europe centrale et orientale, elle constitua indéniablement une période de maturation des idées et des projets nationaux, au sein des élites dans un premier temps puis dans l’ensemble de la société. » « L’Europe centrale et balkanique » Philippe Lemarchand, Atlas d’historie politique, Ed Complexe, 1995
Le XIXe siècle est le siècle des éveils nationaux. L’Europe redessinée par le congrès de Vienne ne prend pas en compte les spécificités ethniques, se focalisant sur la le froid principe de raison d’Etat. Les enjeux y sont stratégiques et diplomatiques. Là se trouvent en germe des tensions générées par l’oubli de la dimension humaine. En effet, la recherche d’un équilibre des puissances européennes néglige celle d’un équilibre des populations.
Dans ce contexte de bouillonnement politique, les populations se forgent une identité.
L’Est de l’Europe est partagé entre les grands Empires de l’Alliance germanique, Ottoman et Russe. Ainsi, cette région du monde est soumise à des influences multiples, aux ambitions et politiques parfois contradictoires.
Bien entendu, La France a, au XIXe son rôle et ses ambitions propres dans le jeu des puissances. Au contraire, les pays de l’Est sont à cette époque en pleine effervescence. Ce sont aussi pour les puissances des aires d’influence stratégiques. En effet, bien que la région ne soit pas pourvue de ressources particulièrement convoitées – enjeu habituel des concours d’influence, elle se trouve à un carrefour géographique entre l’Europe et l’Asie. Dès lors, la France apparaît comme un modèle idéologique pour les uns et les pays de l’Est comme des partenaires efficaces pour