Le procureur de la République est un magistrat du parquet, il est le personnage clé du ministère de la justice. Sa mission est aussi claire que difficile : il doit défendre les intérêts de la société et veiller au respect de l’ordre public. Il est donc le représentant de la société en intervenant dans les décisions judiciaires. Il effectue de même un travail de prévention et applique le droit dans l’intérêt des citoyens, de plus c’est un arbitre impartial.
Cependant la profession a connu de nombreuses transformations, en effet jusque dans les années 1980, son travail résidait essentiellement à orienter les dossiers vers une poursuite ou un classement sans suite. Depuis les années 2000 on assiste à des changements non seulement sur le fond mais aussi sur la forme de la profession, les compétences se sont élargies dans le domaine de l’action publique, au niveau des politiques pénales ainsi qu’au niveau de l’enquête judiciaire.
Nous pouvons alors nous interroger sur ces transformations, pourquoi et comment elles ont été mise en oeuvre ainsi que l’impact que ces changements ont eu sur le parquet.
Il faudra tout d’abord se pencher sur l’extension des domaines d’action des procureurs (I) avant d’étudier la modernisation du parquet, son fonctionnement et organisation (II).

Extension des domaines d’action des procureurs
Une politique de modernisation du parquet a été menée depuis le début des années 2000, cette politique devenait nécessaire au bon fonctionnement du parquet (I) qui faisait l’objet de nombreuses critiques. De plus le procureur étant détenteur de l’action publique, il allait de soit que celle ci suscite pareillement des transformations ce qui entraine modification de la manière de travailler (II).

Une nécessité de changement
Nombreuses critiques quant au fonctionnement du parquet «d’avant».
Face à la lenteur, inefficacité de la justice pénale => doutes, ressentiments de la population.
Face à la multiplication des litiges, en particulier des