Les trente glorieuses dans les pays capitalistes industrialisés
1-1/Entre expression et définition
L’expression « Trente Glorieuses » est issue d’un livre de 1979 de l’économiste Jean Fourastié montrant comme la période post-guerre correspond à une période de changements prodigieux dans les économies et sociétés des PCI.
Jean Fourastié avait pronostiqué avant d’écrire son livre au temps de la croissance (il l’écrit une fois cette période achevée), la fin des temps faciles, le retour aux temps normaux que ne manqueraient pas de provoquer des dérèglements monétaires, abus de crédit, endettements et autres dépendances des pays vis-à-vis du pétrole importé. La référence à un retour aux temps normaux doit nous faire réfléchir à ce que sont ces temps normaux et on peut ainsi les interpréter comme un retour des cycles économiques et une réapparition de taux de croissance plus modéré. Pour Jean Fourastié, les « 25 »années (environ 1947-1973) des « trente » glorieuses sont exceptionnelles : elles n’ont en effet pas été accidentées par des crises comme si les cycles avaient disparu. On parla ainsi plus aisément de croissance plutôt que d’expansion, ce dernier terme appartenant au lexique des cycles s’opposant aux termes de dépression ou récession.
On observe ainsi sur cette période l’absence de 2 ou 3 Juglar.
De plus les taux de croissance sont réellement inédits et ce, depuis même la révolution industrielle. On se trouve ainsi dans des temps anormaux et faciles où la croissance est narcotique, supprimant les dérèglements.
1-2/La vigueur de la croissance, des croissances
Dans les PCI, la croissance des trente glorieuses a éloigné le spectre du chômage qui ne fait ainsi plus partie du paysage économique et social (à nuancer cependant pour les Etats-Unis et le Royaume Uni).
La croissance économique s’accompagne également d’une croissance démographique, du moins dans les PCI. Le lien entre ces deux croissances est cependant difficile à établir et quantifier car il