J’ai toujours été sarcastique. Je ne sais si je l’ai hérité de mes ancêtres ou bien c’est une mauvaise convention des planètes. Une chose est pourtant sûre : à chaque fois que l’envie m’invite à m’exprimer sur un sujet tracassant, je finis par découvrir que c’est mon esprit gouailleur qui en est le véritable instigateur. La formule est toutefois simple : je prends un sujet qui m’agace (un peu à la ‘’dîner de con’’) et j’en fais l’objet de mes railleries. Sauf que ce sont toujours des idées et non des humains. On a su bien m’élever quand même. Et ce serait un secret de Polichinelle si je vous avoue que sans cela, bien des pages auraient pu rester blanches. La vérité si je mens! Les lignes qui suivent ne font pas vraiment exception. Je les consacre à un truc qui me trotte par la tête depuis belle lurette. Pour aujourd’hui, ce sera l’histoire des déceptions de l’homme occidental. Ne m’en voulez pas à moi. C’est Freud qui a trouvé le truc et je ne fais que le reprendre ici en mes mots et à ma manière. Pour aller au vif du sujet, l’idée est de reprendre grossièrement les multiples déceptions très souvent cuisantes que l’homme occidental n’a cessé de récolter à travers son histoire. Elles sont en nombre de trois; ce que Freud a eu le courage de désigner comme les trois blessures narcissiques de l’homme (moi je dirais spécifiquement occidental). Vous allez découvrir pourquoi si vous lisez jusqu’à la fin. Première humiliation. Elle est cosmologique. Il fallait attendre l’audace d’un homme courageux au nom de Copernic pour que l’homme occidental découvre qu’il n’est pas vraiment au centre de l’univers. Cette humiliation cosmologique a justement ceci d’humiliant (en tout cas pour notre homme) qu’elle décentre la terre au profit d’un système héliocentrique. C’est dire que dorénavant l’homme doit cesser de se marrer en croyant qu’il est le centre du monde et accepter d’en être tout simplement la périphérie. Personnellement, tant qu’à vivre au Moyen-Âge pour voir Copernic saper