Les usines
Intro :
Amorce : vous pouvez partir de Charleville, ville de garnison, la ville natale de Rimbaud, associée à sa mère donc ainsi qu'à la bourgeoisie et à la religion. Ville que Rimbaud déteste et qu'il qualifie dans sa correspondance (lettre à Izambard) de ville suprêmement idiote.
Situation du texte : la cité est expressément nommé dans le sous-titre « Place de la gare à Charleville », de ce poème intitulé « A la musique », rédigé en 1870 et extrait du recueil Les cahiers de Douai.
Présentation du texte : Cette ville est l'occasion d'un tableau, description dans laquelle le jeune poète porte un regard acerbe et critique sur les habitants, fustigeant la bourgeoisie qu'il confronte à un groupe de jeunes gens.
Problématique : montrer comment ce tableau d'un décor extérieur et des personnages qui l'animent est l'occasion pour Rimbaud de se livrer à une nouvelle satire de la bourgeoisie dont il se sent en marge.
Plan :
- axe 1 : une construction en diptyque
- axe 2 : la satire d'une bourgeoisie de province ou le monde de l'ordre
- axe 3 : les éléments du désordre.
Axe 1 :
L'évocation de la ville de Charleville, et plus particulièrement de la Place de la gare, s'organise dans ce poème selon une construction binaire. Il s'agit d'un tableau en diptyque.
A - Un tableau :
On peut parler de tableau dans la mesure où le discours descriptif domine : évocation du décor, nombreux adjectifs, expansions du nom, présent descriptif. Tableau animé ici.
Le décor est extérieur.
La description procède par plan.
- toile de fond : « place taillée » « mesquines pelouses » « square » « les arbres et les fleurs »
- arrière plan : tableau de foule « tous les bourgeois poussifs »
- 1er plan : évocation de détails notamment à travers le portrait de personnages pris individuellement, isolé de la foule par l'acuité du regard du poète.
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