Les valeurs des lumières
A) La quête du bonheur La quête du bonheur remplace celle du salut. Quoi qu’il en soit de la vie dans l’au-delà, l’homme doit donner sens à son existence terrestre. Les philosophes dénoncent le mythe du péché originel et revendiquent un droit au bonheur pour l‘individu. Les hommes ne sont pas égoïstes lorsqu’ils aspirent au bonheur dans le domaine qui dépend de leur volonté, il faut accepter la nature de l’homme, le laisser rechercher l’intensité des sentiments et des plaisirs, et cultiver l’affection et l’amitié. L’Etat lui-même a pour objectif le bien-être de ses citoyens. Le but ultime étant de concilier bonheur individuel et bonheur collectif. Pour Voltaire, «le vrai philosophe défriche les champs incultes, augmente le nombre des charrues, occupe le pauvre et l'enrichit, encourage les mariages, établit l'orphelin. Il n'attend rien des hommes, mais leur fait tout le bien dont il est capable» ou encore «La vertu consiste à faire du bien à ses semblables et non pas dans de vaines pratiques de mortifications ». Les hommes des Lumières croient au progrès possible des connaissances, à la capacité de la raison