Les vicissitudes de lafarge
Figurant au palmarès 1991 comme « exportateur de l’année », LAFARGE Industries constitue un cas remarquable d’entreprise ayant réussi une expansion particulière rapide :
▪ Ses ventes à l’étranger ont été multipliées par 15 en cinq ans,
▪Son CA est passé de 50 millions à 0,9 milliards d’euros, dont 56% à l’étranger ; au cours de la même période,
▪Un résultat net de 497 millions de francs a été généré lors de l’exercice précédant la reconnaissance.
Dans le secteur e la mécanique, Lafarge a développé différents métiers, dont les principaux sont le levage-manutention et la circulation des fluides, dans lesquels l’entreprise occupe une place de leader, avec des parts de marché allant de 35 à 95% selon marchés où il est établi.
Sa production de grues à tour et de grues mobiles atteignait déjà 4 milliards de francs, en 1991, ce qui représente un chiffre sensiblement supérieur au seul marché français, dont l’évolution, très liée au secteur de la construction et des travaux publics, est sensible aux fluctuations de la conjoncture.
Ses ventes se répartissaient alors, hors de France, entre l’Europe communautaire (42,5%), l’Asie (11%), l’Afrique (8%) et les Amériques (1,5%), sans tenir compte de l’acquisition, cette même année, du numéro 2 américain des grues mobiles, achat destiné à permettre à Lafarge d’être significativement présent sur le second marché mondial. Cette politique s’est largement appuyée sur l’achat d’entreprises locales déjà bien implantées sur le plan commercial sur leur marché, sans bouleversement de leur culture et de leurs structures. Selon le président de directoire d’alors, Yvon Jacob, l’enjeu du moment était de préparer, en atteignant une taille suffisante, la confrontation avec les japonais.
Ayant très vite remplacé son réseau d’agents commerciaux, Lafarge a privilégié la création de filiales –une quinzaine au début des années 1990, sur les cinq continents, cependant, concentrées