Prosopopée de la nature Traduction littéraire (Denique) Enfin (si repente) si soudain (rerum natura) la nature (mittat uocem) prenait la parole (et) et (ipsa) en personne (increpet) invectivait (sic) ainsi (hoc alicui nostrum) l' un de nous: (quid operest tibi tanto) « Qu' est-ce qui te tient tant à coeur, (mortalis) mortel, (quod) pour que (indulges) tu t' abandonnes (luctibus) à ces douleurs (aegris) pénibles (nimis) sans mesures? (Quid) Pourquoi (congemis) gémis-tu (ac) et (fles) pleures-tu (mortem) sur ta (ou la) mort? (Nam) En effet (si) si (uita ante acta priorque) ta vie passée et écoulée (fuit) fut (grata) agréable (tibi) pour toi (et si) et si (omnia commoda) tous les avantages (quasi) comme (congesta) entassés (in uas pertusum) dans un vase percé (non perfluxere) ne se sont pas écoulés (atque) et (interiere) disparus (ingrata) sans profit; (cur) pourquoi (non recedis) ne te retires-tu pas (ut) comme (conuiua) un convive (plenus) rassasié (uitae) de la vie (que capis) et ne prends-tu pas (quietem) un repos (securam) sans inquiétude (aequo animo) avec calme, (stulte) sot que tu es? (Sin) Mais si au contraire (ea quae cumque) tous les biens dont (fructus est) tu as jouis (periere profusa) ce sont consommés en pure pertes (ou ont été gaspillés et perdus) (uitaque) et si la vie (in offensost) est blessante envers toi, (cur) pourquoi (quaeris) cherches-tu (addere) à la prolonger (amplius) d' un moment, (quod) lequel (pereat) périra (rursum) à son tour (ou une seconde fois) (male) misérablement (ou tristement) (et occidat) et disparaîtra (omne) tout entier (ingratum) sans te donner de joie, (non potius facis) pourquoi ne mets-tu pas plutôt (finem) fin (uitae) à ta vie (atque laboris) et à ta peine (ou à ta souffrance) ? (Nam) En effet (nihil est) il n' est rien (quod) que (machiner) je puisses imaginer (praeterea) désormais (inueniamque) et trouver (quod placeat tibi) qui te plaises; (omnia) toutes les choses (sunt) sont (semper) toujours (eadem) les