Les voyages de gulliver
1 Personnage construit autour d’une obsession centrale, dès le début du spectacle, le définit :
- Arnolphe (L’École des femmes) vieux garçon, se gausse cocus, se vante ses précautions pour son mariage avec Agnès
- Alceste (Le Misanthrope) refus de composer avec les règles sociales en criant à Philinte : «Laissez-moi, je vous prie.»
- Argan (Le malade imaginaire), vérifie prise de médicaments
2 Avant entrée héros, autres personnages ont brossé portrait :
Le Tartuffe, L’Avare, Le Bourgeois gentilhomme.
3 Soulignement trait dans situations variées :
- Monsieur Jourdain (Le Bourgeois gentilhomme), souci de ressembler aux gens de qualité, référence à cette idée constamment (habits, culture, possessions, décorations)
4 Dans dernières répliques de la pièce (→ caractères inébranlables fidèles à eux-mêmes, identiques au début) :
- Armande (Les Femmes savantes), déçue pas épouser Clitandre, reproche à mère (Philaminte) de la sacrifier, celle-ci réplique toujours bornée
- Bélise (Les Femmes savantes), toujours vieille folle autoritaire et la voix faussement assurée de Chrysale montre qu'ils n’ont pas changé
- Dernières scènes Misanthrope, L’Avare, Bourgeois gentilhomme ou Malade imaginaire …
→ Selon Molière, l’homme ne peut se débarrasser de ses illusions et qu’il vaut peut-être mieux ne pas essayer de l’en priver.
Mais héros = personnages de farce car Molière affine portraits en multipliant situations diverses, laissant réagir leurs caractères et faisant apparaître la contradiction interne → la tension constitue précisément le moteur dramatique de ces héros :
- Harpagon, avare, usurier → vieux amoureux jeune fille pauvre (Mariane).
- Tartuffe, un faux dévot, habile, dangereux → sensuel (Elmire)
Caractères moliéresques clairs, puisque dominés par passion obsédante.
Pas simples, car nuance leurs arrière-plans psychologiques afin donner illusion du vrai (ressorts secondaires qui enrichissent la donnée initiale) :