Les caprices de marianne, acte ii scène 2
De même l’évocation de Galatée inverse l’ordre normal des choses : contrairement au récit mythologique, Marianne est une femme qui se change en statue (le nom de Galatée, “ laiteuse ” en grec, renvoie discrètement au lait de l’indifférence). - Deuxième duel en forme de plaidoyer (tonalité pathétique) : victoire de Marianne. La deuxième partie de la scène est au contraire fondée sur la vérité, et oppose au libertinage d’Octave les valeurs de l’amour romanesque (champ lexical de la fragilité). Le langage judiciaire qu’utilise Marianne ( il est décrété… lequel Cœlio… lesquels amis… sous peine de mort… ledit seigneur Cœlio ) reprend le registre employé par Octave …afficher plus de contenu…
- Le mensonge accepté et reconnu de part et d’autre sert à dire la vérité : le “ Nous ne vous craignons plus ” imite le langage d’un avocat parlant au nom de son client, mais suggère aussi qu’Octave et Cœlio ne font qu’un, et, dans ce contexte où la parole est inversée, Octave est en train de dire qu’il redoute Marianne. - En disant aimer Cœlio, Marianne suggère qu’elle n’est pas indifférente envers Octave ( Qui pourrait ne pas réussir avec un ambassadeur tel que vous ? ). A la fin de la scène la présentation est inversée, le portrait que Marianne trace de celui qu’elle attend est précisément celui de Cœlio (qu’elle disait aimer ironiquement au début) : mais par une sorte d’ironie tragique, Marianne ne sait pas que Cœlio est fait pour elle. La scène progresse ainsi du mensonge à la vérité, puis à