untitledJ E A N E L G A M M A L
L E S C O U R A N T S M O N A R C H I S T E S
S O U S L A I I I e R É P U B L I Q U E
DES MONARCHISTES ENTRE 1870 ET 1940, il a souvent été ques- tion, au travers d’épisodes parfois spectaculaires, d’engage- ments ou d’entreprises plus ou moins discrets, de filiations ou de tradi- tions politiques, ou encore de tentatives de renouveau ou de synthèse1.
Le recul électoral de forces qui avaient obtenu une écrasante majorité en sièges lors du scrutin de février 1871 …afficher plus de contenu…

Toujours est-il que la conjoncture de la fin 1919, dans une France vic- torieuse où – si le slogan « L’Allemagne paiera » a beaucoup d’écho, de même que certains thèmes nationalistes – les idées monarchistes ne semblent pas plus répandues qu’avant la guerre, n’a rien à voir avec celle de février 1871. Sans doute l’Action française, qui exerce une certaine attraction dans une partie des milieux estudiantins et intellectuels, amé- liore-t-elle son organisation et cherche-t-elle à jouer un rôle plus actif, en faisant pression sur le Bloc national.
Mais les élections de 1924, qui voient la défaite de ce dernier, …afficher plus de contenu…

Si l’on s’en tient à l’étude des années 1870-1940, les monarchistes ont connu une incontestable perte d’audience, même si le processus n’est pas entièrement linéaire. Leurs références traditionnelles sont devenues presque absentes, dans les débats parlementaires, et le seul renouvellement d’importance correspond à la synthèse opérée par
Charles Maurras. Mais elle a été formulée au tournant du siècle, et ne subit guère d’adaptations par la suite, tandis que le vieillissement des dirigeants de l’Action française accuse le contraste entre discours mêlant doctrine et polémique, et, d’autre part, faiblesse des moyens d’action réels de la seule Ligue qui déclare encore vouloir le rétablisse- ment de la monarchie. Pour leur part, les bonapartistes se sont peu à