Les obsèques de la lionne, commentaire composé
Il y a là presque une moquerie vis-à-vis des grands genres du discours, de la part d’un fabuliste qui pratique un genre moins noble : parfois, et même lorsqu’il s’agit des questions politiques fondamentales, l’éloquence ne sert à rien. Car elle fait face à une autre hydre que la guerre : celle du peuple, « animal aux têtes frivoles », trop habitué aux tours des rhéteurs pour que les ressources usées de l’art oratoire puisse encore le séduire ; pire encore : il le méprise, ne « daigne l’écouter », détourne même son regard pour regarder n’importe quoi – et …afficher plus de contenu…
L’orateur commence donc un court récit dont les protagonistes sont une déesse agreste et deux animaux, l’anguille et l’hirondelle ; histoire simple, sinon simpliste, qui débouche – elle aussi ! – sur une impasse et une énigme. Une histoire simple, aux protagonistes animaux, qui prend le tour d’une énigme... l’orateur au fond s’est fait fabuliste. Dans la fable cadre de « L’orateur et le peuple d’Athènes », a pris place une autre fable, « La déesse, l’anguille et l’hirondelle ».La curiosité de l’assemblée : Mais alors, comment les choses se dénouent-elles, demande « l’assemblée » que le plaisir du récit a unifiée, remplaçant le monstre aux mille têtes sans cesse dispersées ? De façon très spectaculaire, la fable racontée par l’orateur ne débouche