II) Le culte des dirigeants du régime communiste: sa persistance vis à vis de la chute du fascismea ) Différences avec le fascisme: une justification possible de leur permanenceLe fait que les régimes puissent persister après la mort de leaders peut être expliquée par la nature de leur légitimite.Ian Kershaw dans « Nazisme et stalinisme, Limites d’une comparaison », compare le culte du chef en utilisant la théorie de l'autorité charismatique développée par Max Weber. …afficher plus de contenu…

Le culte de la personnalité de Staline était également important, mais il était un phénomène plus tardif qui s'ajoutait à son rôle de premier responsable du parti communiste soviétique.Et s’appuie sur sa bureaucratie, il présidait à tous les conseils importants et entendait concentrer toutes les responsabilités de décision au sein du Politburo.L'auteur soutient que le régime nazi était incapable de se reproduire en raison de son essence charismatique, tandis que le despotisme personnel de Staline a profondément ébranlé les normes bureaucratiques de l'État soviétique, mais n'a pas réussi à éliminer complètement la bureaucratie. Ces systèmes divergent aussi dans l’incarnation du pouvoir.En effet, les régimes communistes sont marqués par une volonté de combiner des éléments traditionnels et modernes pour créer une image de pouvoir incarné, en utilisant la religiosité populaire pour renforcer le culte de la …afficher plus de contenu…

La question se pose de son héritier. « Ni banshi, wo fangxin » (avec toi aux affaires, je suis tranquille) : cette remarque, que Mao lui aurait faite quelques mois avant de mourir, est censée fonder la légitimité du président Hua. Une affiche, en vente dans toutes les librairiesimmortalise la scène. A l’exemple de Staline, qui s’était empressé d’établir le culte de Lénine et de se proclamer son meilleur disciple, leprésident Hua emprunte à Staline l’idée du mausolée et le fait édifier en un temps record. La légitimité se réclamant du fondateur, il importe de bien marquer la filiation. Les régimes communistes manifestent le gage d’un compromis entre l’ancien et le nouveau, d’une stabilité