Les R flexions ou sentences et maximes morales
Les Réflexions ou sentences et maximes morales, communément connues sous le nom de Maximes, sont un ouvrage de La Rochefoucauld dont la première édition remonte à 1664 (édition hollandaise) et la première édition française à 1651, cette dernière étant considérée comme l'édition originale.
La Rochefoucauld a donné, de son vivant, cinq éditions originales, successivement modifiées, de ses Maximes, ajoutant quelquefois de nouveaux développements à sa pensée, l’amenant plus souvent à plus de netteté par une plus grande concision.
La première version parut en 1665 sous le titre de Réflexions ou Sentences et Maximes morales, avec un Discours sur les Réflexions et un Avis au lecteur. Le Discours sur les réflexions ou sentences et maximes morales qui l’accompagne est attribué à La Chapelle-Bessé. Cette édition comptait trois cent seize maximes numérotées, plus une Réflexion sur la mort ne portant pas de numéro.
La seconde édition, donnée en 1666, ne contient plus que trois cent deux maximes. Le Discours de La Chapelle-Bessé en a été retiré et ne reparaîtra que dans l’édition posthume de 1693. La troisième, parue en 1671, en renferme trois cent quarante et une et celle de 1675, quatre cent treize : cette édition porte pour la première fois l’épigraphe : « Nos vertus ne sont le plus souvent que des vices déguisés. »
La cinquième édition, datant de 1678, contient cinq cent quatre maximes ; c’est la dernière revue par l’auteur, celle qui constitue la rédaction définitive.
La Rochefoucauld a eu l’idée de composer un grand nombre de maximes, et surtout de les publier, dans le salon de Madeleine de Sablé où a été lancé le genre littéraire des maximes. On trouve d’ailleurs une certaine proximité de préoccupations dans les maximes de celle-ci et celles de La Rochefoucauld. Les maximes étaient discutées par Madeleine de Sablé ainsi que Jacques Esprit, la princesse de Guéméné, la duchesse de Schomberg, la comtesse de Maure ou Eléonore de Rohan. Les transformations