Les risques d'évolution perversion
324), il sépare nettement perversion et névrose : « La régression de la libido, lorsqu’elle n’est pas accompagnée de refoulement, aboutirait à une perversion mais ne donnerait jamais une névrose. […] Le refoulement est le processus le plus propre à la névrose. » En attribuant à la psychose et à la perversion les deux mécanismes de défense qui les caractérisent, le clivage et le déni, il situe ces deux entités psychopathologiques dans une proximité qu’il lui faudra expliciter, en distinguant ce sur quoi portent clivage et déni dans chacune de ces affections. Dans la perversion, le déni ne porte que sur une partie de la réalité, celle de la différence des sexes, et donc aussi sur celle des générations. C’est une tentative imparfaite de détacher le moi de la réalité. Quant au clivage de type pervers, il permet le maintien d’un ancrage dans la réalité, là où dans la psychose cet ancrage a disparu. Dans la névrose, le clivage est le fruit d’un conflit intrapsychique ; dans …afficher plus de contenu…
Le sujet ne se nourrit pas de l’objet, il est attaqué par la menace de sa perte. Dans la perversion, il n’y a pas de rencontre. L’autre est un simple ingrédient au service de la satisfaction pulsionnelle. Le narcissisme domine le tableau d’une façon tyrannique, sans possibilité d’investissement de l’objet pris dans sa dimension subjective. La perversion met en scène l’échec de l’introjection de l’objet, d’où les relations étroites que la perversion entretient avec l’addiction. Le déni de la castration s’exprime sous la forme d’un fantasme de toute-puissance : rien ne peut arrêter Mourad dans sa course folle pour calmer son angoisse, rien ni personne, car