Les sectes protestantes et l'esprit du capitalisme
Max Weber, Les sectes protestantes et l'esprit du capitalisme Réédition, amplement augmentée, d'un article publié dans la Frankfurter Zeitung, numéro de Pâques 1906, puis, sous une forme élargie, dans la Christliche Welt, 1906, pp. 558 sq., 577 sq., sous le titre Kirchen und Sekten.
Les ÉtatsUnis connaissent depuis longtemps le principe de la séparation de l'Église et de l'État. Séparation si rigoureuse qu'il n'existe même pas de statistique officielle …afficher plus de contenu…
Mais ce qui, finalement, faisait pencher la balance en sa faveur, ce n'était point que les créanciers escomptassent que, pour son prestige, la secte ne leur laisserait subir nul dommage. Le
1 Il apostropha l'un des baptisés : « Hello, Bill, wasn't the water pretty cool ? » et il lui fut répondu le plus sérieusement du monde : « Jeff, I thought of some pretty hot place [l'enfer!] and so I didn't care for the cool
Water ». point décisif était qu'une secte tant soit peu …afficher plus de contenu…
Surtout, elle se portait garante que le sacrement était administré par quelqu'un qui était digne de le faire, c'estàdire qui était
[luimême] en état de grâce. Ainsi réapparaissaient les antiques problèmes de la constitution de l'Église. En vain
Baxter proposatil un compromis, suggérant qu'à tout le moins, en cas de nécessité, on pourrait recevoir le sacrement des mains d'un ministre indigne, d'un ministre à la conduite contestable.
Comme aux premiers temps du christianisme, le vieux principe donatiste du charisme personnel se heurtait sans ménagement au principe du character indelebilis du prêtre.
Ce character indelebilis, établi de façon absolue