Les violences conjugales : l'enfer au quotidien
On considère que la violence familiale est rare et le fait d’individus déséquilibrés. Pour Talcott PARSONS, figure dominante de la sociologie américaine d’après guerre, la famille est le lieu non conflictuel où s’articulent harmonieusement fonction instrumentale (dévolue à l’homme) et fonction expressive (dévolue à la femme). Dans les années soixante-dix, sous l’influence de militantes féministes anglo-saxonnes qui ouvrent des refuges pour femmes battues et portent la question de la violence conjugale sur la place publique, ce phénomène jusque là occulté est posé comme problème socio-politique.Actuellement la violence conjugale n’est plus un tabou, selon Mme Nicole AMELINE (Ministre de la parité et de l’égalité professionnelle), « la violence n’est plus une fatalité et ses manifestations ne doivent pas être considérées comme de simples faits divers, mais comme un véritable fait de société …afficher plus de contenu…
Dès l’origine l’être humain est un «être-avec » dont l’épanouissement ne se réalise que dans la relation à l’autre. La question se pose donc également à l’église : comment cette intention de Dieu pour le couple peut-elle être tellement pervertie et aboutir à l’assujettissement et au calvaire d’un des époux ?I / LA VIOLENCE : DEFINITION ET ORIGINE 1/ Définition Le mot latin « vis », d’où est issu le mot « violence », signifie une « force en action » et renvoie dans sa signification première à l’utilisation de la force physique contre autrui. Certains auteurs s’en tiennent à cette conception restreinte, d’autres en revanche l’élargissent à des agressions autres que physiques. Elle peut alors être définie comme une atteinte à l’intégrité de la personne et se caractérise par un système de relation dans lequel l'un des deux conjoints utilise la peur, l'intimidation,