Les écrivains et la société
Sujet:
Un écrivain, peut-il, par ses oeuvres, contribuer à l'amélioration de la société?
A. L’écrivain poursuit un but moral ou politique et contribue à améliorer la société:
1. Le désir de « corriger les vices des hommes » animait Molière. Il reste celui de certains dramaturges contemporains (Grumberg, par exemple)
2. Au 18e siècle, la lutte des philosophes a préparé la Révolution de 1789. (exemple plus précis : Voltaire, Montesquieu et Condorcet ont dénoncé l’esclavage)
3. Au 19e siècle, le roman voulait être un « miroir » de la société ou une dénonciation des injustices sociales (voir les combats de V. Hugo contre la « misère » ; le « féminisme » de G. Sand ; le naturalisme de Zola)
B. Pourtant, l’efficacité de la littérature peut être limitée par :
1. la censure : voir la « cabale des dévots » contre Molière ; l’interdiction de l’Encyclopédie ; l’exil de V. Hugo
2. l’Histoire (L’empire – retour à l’autoritarisme - qui succède à la Révolution)
3. l’origine sociale de l’écrivain
C. Quel que soit le but qu’elle poursuit, la littérature contribue à l’amélioration de la société (des individus qui la composent) en développant le sens esthétique, l’esprit critique, la connaissance de soi.
INTRODUCTION
De la Renaissance à la Révolution, les conditions de production et de lecture ont changé lentement. C'est au XIXe siècle que l'invention de la rotative,l'instruction gratuite et obligatoire ont permis aux auteurs de toucher un public plus large par le feuilleton publié dans les quotidiens et le roman de librairie. A la fin de ce siècle, Balzac, Hugo, Dumas et Zola, par exemple, étaient connus du grand nombre. La question est donc de savoir si la littérature peut réellement et directement influencer le dynamisme social. Quels sont les obstacles à son efficacité? Que l'œuvre soit "gratuite" comme le souhaitait Th.Gautier ou engagée, la littérature nous apprend à réfléchir sur notre vie et sur nous-mêmes. Travailler à l'élévation de l'individu,