Les égarements du coeur et de l'esprit, crébillon

4796 mots 20 pages
Le XVIII° siècle, en accordant à la raison la supériorité absolue, et en faisant d'elle l'instrument privilégié qui sert à régler les passions, considère l'amour comme une illusion. C'est ce thème de l'amour et des liaisons que traite Crébillon fils dans son roman libertin, Les égarements du cœur et de l'esprit publié entre 1736 et 1738, l'œuvre étant paru en deux fois. Crébillon fait de son roman mémoire un roman expérimental sur la condition de l'homme. Il s'ingénie à chercher ce qui fait l'essence de l'homme, ce qui le pousse à agir, ce qui le fait se sentir vivant, se sentir exister. L'auteur réduit son champ d'étude à une catégorie sociale spécifique : la société aristocratique parisienne du XVIII° siècle. Ainsi, seule la noblesse sera présente dans ce roman et fera l'objet d'une étude minutieuse. La bourgeoisie et le peuple représenté par les soubrettes ou les valets par exemple en seront totalement exclus. En effet, la condition oisive des personnages est un critère essentiel pour l'étude de Crébillon, il tentera de discerner ce que fait l'homme quand il n'a aucune obligation, quand il mène une vie oisive. La séduction est une des activités spécifiques du libertin et Crébillon en fait l'analyse en la faisant évoluer chez différents personnages. La liaison est ainsi l'un des grands thèmes traités par Crébillon. Jean Goldzink écrit dans A la recherche du libertinage à propos de Crébillon : « La liaison est comme par nature vouée à la finitude, à l'imperfection, à l'incomplétude, lâchons le mot, à l'inquiétude ». Jean Goldzink définit ici la liaison dans le roman de Crébillon. Elle se définit par une forme de relation entre homme et femme. Il témoigne d'une façon singulière de vivre les rapports dans le roman de Crébillon. En effet, cette définition de la relation amoureuse met l'accent sur le caractère bref et éphémère de la liaison par les termes « finitude » et « incomplétude », sur la notion d'insatisfaction de ceux qui la nouent (« imperfection »). Quant

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