Les élections présidentielles françaises de 1988
I- Le premier tour.
a. Une droite désunie.
Pour ces élections de 1988, la droite part clairement désunie avec trois candidatures :
- Deux candidatures parmi les rangs de la majorité parlementaire : Jacques Chirac pour le RPR et Raymond Barre pour l’UDF. Malgré la proclamation par les deux partis d’un « climat de loyauté et de franchise sans affrontements » devant déboucher pour Raymond Barre sur une future alliance, la compétition est clairement tendue entre les deux hommes.
- Une candidature nouvelle : celle de Jean-Marie Le Pen, le leader du Front National. C’est une candidature surprise car, en 1981 l’extrême droite était électoralement inexistante : le leader frontiste n’avait pas pu se présenter en 1981 par manque de signatures et un score de 0,35% au premier tour des législatives de la même année. Mais, depuis 1986, le FN ne cesse de prendre de l’ampleur.
b. Les candidatures de gauche.
- Le Parti Socialiste : François Mitterrand annonce le 22 mars sa candidature. Après deux années de cohabitation, il est de nouveau en position de force.
- Le Parti communiste : la parti communiste présente un candidat. Avec le refus de Georges Marchais de se représenter, c’est finalement André Lajoinie qui défendra un parti en profond déclin. D’autant plus qu’il est concurrencé par Pierre Juquin, un ancien dirigeant du Parti communiste, qui a rallié une coalition de plusieurs mouvements de gauche dissidents.
- Les écologistes et les Trotskystes : Antoine Waechter se présente sous les couleurs écologistes. L’extrême gauche Trotskyste doit quant à elle compter sur deux candidatures : Pierre Boussel et Arlette Laguiller.
C. Les résultats du premier tour.
Un double enseignement pour la droite :
- Avec 36,5% des suffrages, la droite parlementaire est en fort recul : en 1981, elle obtenait 49,3% des suffrages et 44,8% lors du premier tour des législatives de 1986.
- Le FN, quand à lui, confirme et