Les élus locaux et les citoyens
"La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum" (article 3 de la constitution de 1958)
Selon cet article, le citoyen actif Français, individu doté de ses droits civils et politiques, participe à l'exercice de la souveraineté ainsi qu'à l'action publique, soit indirectement par le biais des élus, soit directement conformément aux principes et méthodes d'une démocratie populaire. Si la thèse rousseauiste fut récusée au 19ème siécle, force est de constater qu'aujourdhui elle connaît un regain d'intérêt en ce qui concerne l'exercice de la démocratie locale et la participation du citoyen à ses politiques publiques. Ainsi, dès 1982, le processus de décentralisation , octroyant plus de compétences aux élus locaux, s'est accompagné de mesures qui facilitent la participation des citoyens à l'action publique locale afin de l'équilibrer. Dès lors, la nature des rapports entre les élus locaux et le citoyen a pu connaître une certaine évolution. Sont-ils toujours interessés? Se sont-ils accrus? De même, l'administré jouissant de ses droits politiques et devoirs civiques tend à responsabiliser de plus en plus la classe politique locale non plus seulement par le vote mais également en n'hésitant pas à l'attaquer en justice. Le désir d'une nouvelle gouvernance locale basée sur une plus grande démocratie participative et une forte responsabilisation des élus connait alors un développement conséquent. Toutefois, les citoyens détenant des mandats locaux leur permettant d'organiser la vie de leur collectivité décentralisée, conservent une place prépondérente dans la conduite de l'action publique locale, amenant les administrés à n'être que des acteurs secondaires en dehors des élections. Si les élus locaux doivent se conformer aux nouvelles règles constitutionnelles et légales sur la concertation des citoyens, la praxis montre que le poids de la société civile dans la