Let's dance - exposition au fresnoy
Scénographie mouvante, mise en scène axée sur le mouvement et la perspective; la mise en scène de cette exposition échappe aux normes conventionnelles. Animant son contenu et ses spectateurs, où chacun change de perspective et effectue des déplacements, inhérents au sens de lecture expérimental du dispositif.
Une sollicitation visuelle globale
Notre champ de vision et notre perception sont à la fois sollicités et perturbés.
Le premier pas dans l'exposition nous met face à face avec le dispositif dans sa globalité. Nous pouvons voir avec une certaine distance tous les engrenages des différentes mises en scène.
Chaque parcelle du lieu est exploitée, du sol au plafond les images animées se bousculent, se croisent et se rencontrent, utilisant tout l'espace d'exposition, à la manière d'une troupe de danseurs.
Le dispositif nous invite à regarder de tous côtés: projetées, au plafond, au sol, à plusieurs mètres de ce dernier ou à hauteur d'oeil, les images nous entrainent dans une lecture "travelling" panoramique.
Possibilité d'interactivité avec les rideaux, les glissements de vidéo qui viennent à notre rencontre.
Une influence mutuelle du support et du mouvement
Transparence, effilage, décomposition rotative, tournoiement, superposition…
La nature du support influe directement le contenu et sa lisibilité, parfois altérée.
Les rideaux de fils sur lesquels sont projetés la robe filaire d'une danseuse effrénée -Black & Tan, Dudley Murphy,1940- sont le fruit d'une mise en abîme, comme d'un duo dansant entre les franges de la robe et les fils du rideau.
Les installations statiques se heurtent visuellement à celles en mouvements, laissant le choix au spectateur de son degré d'investigation dans la lecture de l'exposition.
Le levé et tombé de rideau qui semble s'exécuter lors du déploiement du drap de projection -A speciality Dance, Spencer Williams, 1945-, comme le déplacement vertical de certains supports,