Cher monsieur Coelho,
Je lis beaucoup. Que d’auteurs j’ai admirés, que d’autres j’ai vite oubliés, mais jamais l’idée de correspondre avec un écrivain ne m’a effleuré l’esprit. Si je le fais aujourd’hui, c’est que mon stylo m’entraîne irrésistiblement, convaincu qu’un dû ne doit pas rester méconnu car je vous dois d’avoir changer ma vie, d’autant plus que je suis convaincue que vous serez à l’écoute. Veronica dirait la même chose, non ?
Franchement, avant de vous connaître, je me trouvais folle. Folle de penser différemment, folle de ne pas pouvoir avoir d’enfant mais surtout folle d’être malade.
Mon reflet dans le miroir, je le qualifiais comme étant une erreur de la nature.
Au bout de quelques pages de votre livre, je sentais naître une certaine complicité entre Veronica et moi. Ma respiration suivait le rythme des phrases et mon poil s’hérissait à la lecture de certains passages. Des fois, je vous détestais de me connaître autant. Vous avez su trouver les bons mots pour rendre la réalité plus belle. Grâce à vous, j’ai appris à me respecter d’abord, puis à être respectée. J’ai appris à m’aimer et me faire aimer. J’ai appris à m’accepter et à me faire accepter avec mes défauts et qualités. J’ai aussi appris comment surmonter toutes les épreuves de la vie afin d’acquérir, comme vous le dites si bien MA légende personnelle. La vôtre n’est-elle pas perceptible à travers toutes vos œuvres ? De vrais chefs d’œuvres qui ont fait le tour du monde, qui ont ravi tout le monde et qui révèlent une personnalité forte, riche de ses expériences et débordante d’imagination.
Merci d’avoir changé ma vie.