Lettre à versailles
La populace, influencée par les meneurs révolutionnaires, nous a reproché d’avoir acclamé la famille royale, d’avoir arboré la cocarde noire de la reine Marie-Antoinette et d’avoir foulé au pied la cocarde tricolore…Près de 20 000 Parisiens se sont alors rassemblés, venant des quartiers populaires et ont pris la route de Versailles pour aller chercher le roi que l’on disait aux mains du « parti aristocrate ». On sait que, dans la nuit, des agents du duc d’Orléans avaient battu le pavé parisien pour préparer cette manifestation, pas si improvisée que cela, et pousser le peuple à aller jusqu’à Versailles… Ce sont les femmes parisiennes qui sont arrivées les premières au petit matin du 5 …afficher plus de contenu…
Mais la foule réclamait toujours le départ du roi pour Paris. Alors le bon Louis XVI a cédé. On a vu alors se former le plus étrange des cortèges : le roi, la reine et le Dauphin – « le boulanger, la boulangère et le petit mitron » – encadrés par Lafayette et ses gardes nationaux, au milieu de la populace qui brandissait des piques avec du pain… et les têtes des gardes massacrés. Le roi est ainsi arrivé au palais des Tuileries. Mais nous craignons qu’il ne soit maintenant prisonnier du peuple de Paris, si bien manipulé par les révolutionnaires les plus extrémistes.Je crains, mon cher Joseph, que ce ne soit que le début d’une période