Lettre 109
Cécile de Volanges à la marquise de Merteuil
10 octobre 17**
Problématique : en quoi peut-on dire que cette lettre rend-elle compte de la perversion naissante de Cécile ?
La lettre 109 est la dernière que Cécile écrit personnellement à Danceny, puisque les lettres suivantes lui seront dictées par Valmont. La voix de l’ingénue qui ouvre le recueil tend à s’étouffer au fil du récit ( 13 lettres dans la première partie, 5 dans la deuxième, 6 dans la troisième et une dans la dernière), à l’image du désintérêt que finissent par lui porter les deux libertins.
Violée par Valmont, Cécile a d’abord fermé sa porte au libertin pour ensuite consentir à ses visites nocturnes de celui-ci. Ce sont les instances perverses de Mme de Merteuil qui ont déterminé le revirement de la jeune fille : dans la lettre 105, la marquise se moque des scrupules de Cécile et l’encourage à jouir des plaisirs de l’amour clandestin. La réponse de l’adolescente montre la facilité avec laquelle elle cède à la manipulation. Nous verrons, dans un premier temps, que même si Cécile tombe avec délectation dans la débauche, elle n’est pas encore rompue au langage des roués, puisque son style demeure celui de l’ingénue. Dans un second temps, nous nous attarderons sur le fait que la jeune fille ne semble pas avoir les prédispositions nécessaires pour devenir une parfaite libertine, mais bien « une machine à plaisir » comme le déplore Mme de Merteuil.
I l’ingénue libertine
L’un des plaisirs du roman épistolaire polyphonique tient à la variété des styles selon les personnages, particulièrement contrastée dans les Liaisons dangereuses. Le langage de Cécile reflète ainsi la jeunesse et la naïveté du personnage.
a) Maladresses et puérilité du style
- Répétitions lexicales
- Langage puérile
- Syntaxe embarrassée ou inappropriée
b) Apprentissage du vice
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II « une machine à plaisir »
Quels que soient les efforts de l’apprentie libertine , Mme de